Les coupes claires de l’Etat dans les finances des collectivités poussent leurs représentants à mutualiser (d’abord) leur matière grise avant, qui sait, un jour, des services.

On ne peut avoir des territoires limitrophes sans tenter d’en tirer, de temps en temps, quelque avantage, étant entendu que les limites ici sont plus administratives que géographiques. L’eau et l’assainissement, la gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations, les gens du voyage,  etc., sont autant de compétences offertes aux intercommunalités et à propos desquelles les présidents de la CAPI, des VDD et des Balcons du Dauphiné réfléchissent communément. «On vit une interdépendance permanente ! Le tourisme, par exemple, est un secteur sur lequel nous avons tout intérêt à travailler ensemble au cœur de ce G3,» confie Jean Papadopulo, président de la CAPI.

Les trois intercommunautés ont souhaité travailler dans un premier temps le sujet des structures «satellites» qu’elles cofinancent, parmi lesquelles, l’Agence de mobilité, la mission locale Nord Isère ou Initiative Nord-Isère. Si les trois ont élus ont le souci de fédérer des initiatives, ils gardent cependant un œil bienveillant sur leurs territoires qui, ajoutés l’un à l’autre, cumulent près de 230000 âmes, soit, l’équivalent d’une ville comme Lille. «Nous sommes sur des territoires hyper ruraux, c’est à nous de nous accaparer les thématiques qui ont du sens !» confie Olivier Bonnard, président des Balcons du Dauphiné. Message reçu 5/5 par Jean Papadopulo qui répète à qui veut l’entendre : «Nous n’avons de comptes à rendre qu’à nos concitoyens et à nos élus. Les finances sont au service de la politique et non l’inverse!».

Ici chacun est donc à sa place et comme on dit, les veaux sont bien gardés.

 

Le Courrier Liberté Eco Nord Isère n°29 – vendredi 20 juillet 2018 – Eliséo Mucciante