Pour Marie, l’affaire est dans les sacs

par | 8 Juin, 2018

Après l’école à Rochetoirin, Marie Colliat est passée par le collège Le Calloud puis le lycée Élie-Cartan à La Tour-du-Pin.  « Après le bac, j’ai voulu faire des études de japonais et de commerce international » confie la jeune femme. « J’ai fait un stage à Tokyo, dans la filiale japonaise de l’entreprise Serge Ferrari de Saint-Jean-de-Soudain ».

Comme un poisson dans l’eau au pays du Soleil-Levant elle se découvre une attirance pour l’île de Kyushu, ses volcans, ses montagnes et le Pacifique.  Elle emménage à Saga, à 1 000 km de Tokyo, à côté de Nagasaki.  « J’étais responsable du marketing dans une entreprise qui fabrique des structures architecturales avec des textiles, dont ceux de Serge Ferrari ».  Alors qu’elle maîtrise le japonais standard, elle doit maintenant apprendre le saga-ben, un patois local.

C’est là qu’elle fait la rencontre de Shota Yasutake.  Le jeune homme de 27 ans va lui apprendre la langue et devenir son mari. C’est lui qui a toujours voulu monter sa propre boîte  et qui va réussir à motiver Marie à se lancer avec lui dans ce nouveau défi.

  • Ainsi est né “C.Marie”

« Il faut dire que dans mon entreprise, le fait d’être une femme a été compliqué. Là-bas, j’ai le sentiment qu’ils me voyaient plutôt comme une secrétaire. Ils organisaient des réunions sans me prévenir et n’avaient pas la culture marketing ! » regrette Marie.

Les jeunes mariés ont ensuite décidé de se lancer dans la confection de sacs à main : « Avant de démissionner de nos postes respectifs, on a fait des études de marché et on s’est rendu compte que c’était un créneau porteur : les Japonaises adorent s’acheter des beaux sacs à plusieurs centaines d’euros », assure Marie.

Ainsi est né “C.Marie” , « pour le côté “french touch” on a gardé mon prénom et l’initiale de mon nom de jeune fille. C’est symbolique car je viens de me marier et de prendre le nom “Yasutake ”. Et puis ça fait créateur : nous assurons la création, la conception et la fabrication à la main, par un couple d’artisans japonais de Saga, de sacs haut de gamme, à partir de 220 €.  Ce n’est pas cher pour le Japon et on se démarque car ce sont des sacs en cuir de PVC ! Un produit de Serge Ferrari, l’entreprise nord-iséroise, que je connais très bien ».

L’objectif est un autofinancement, avec 50 sacs vendus par mois, d’ici six mois. « On veut rester indépendants et ne pas devenir une grosse boîte », assure Marie, les pieds aux antipodes mais la tête bien sur les épaules. 

 

Serge Ferrari, très heureux d’accepter l’initiative

Le Stamskin signé Serge Ferrari habille ces banquettes du Groupama Stadium de l’OL à Décines.

Pour pouvoir fabriquer ses sacs avec des matériaux Serge Ferrari, Marie Yasutake a fait comme il est de coutume au Japon pour sceller un accord : « J’ai bu des sakés et fait des karaokés avec les patrons, qui ont été emballés par le projet ».

« C’est le PDG qui me rassure quant au projet de ma fille ! »

Jean-Paul Colliat, le papa de Marie, salarié chez Serge Ferrari depuis 29 ans, confie : « C’est le PDG, Sébastien Ferrari, qui me rassure quant au projet de ma fille ! Il est confiant et est certain que ça va marcher ».

L’entreprise nord-iséroise confirme son soutien officiel à la démarche de “Marie C.” : « Notre stratégie de groupe fait que nous développons notre activité avec les industriels, pas les designers.  Du coup, nous avons peu d’exemples d’utilisation détournée de nos matériaux. Je pense à un sellier qui nous a contactés pour un usage dans l’univers de la marine.  Mais on est naturellement prêts et très heureux d’accepter ces initiatives. D’autant plus quand ça se passe comme ça, à l’autre bout de la terre », assure Alain Minet, directeur de communication chez Serge Ferrari.

 

Sources : Le Dauphiné Libéré – Thomas Lanier – vendredi 11 mai 2018

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